Sessions
Session 1 : Diversite et fonctionnement des ecosystemes
Les microorganismes sont en grande partie responsables des flux de matière et d’énergie dans la biosphère et sont des acteurs importants du fonctionnement et de la dynamique des écosystèmes. La connaissance des relations entre changements environnementaux et modifications de la diversité génétique et fonctionnelle des micro-organismes peut permettre la compréhension de processus clés qui gouvernent le fonctionnement et l’évolution de notre environnement. Cette session regroupera notamment des contributions consacrées :
à la description des communautés microbiennes, de populations ou de groupes taxonomiques et ou fonctionnels d’intérêt par des méthodes dépendantes et/ou indépendantes de la mise en culture au sein de biotopes peu ou très anthropisés,
à l’étude de la répartition des microorganismes à différentes échelles spatiales et temporelles,
aux relations entre biodiversité et fonctionnement des écosystèmes.
Session 2 : Interactions biotiques. Concept d’holobionte
Les organismes eucaryotes sont associés à une grande diversité de microorganismes (microbiote) qui interagissent en permanence avec leur hôte. Ce microbiote peut avoir des effets positifs (mutualistes), neutres (commensaux) ou délétères (pathogènes) sur la santé et la croissance de l’hôte. De façon réciproque, l’hôte module et régule la structure et les fonctions du microbiote qui lui est associé via une variété de composés organiques qui façonnent ce microbiote. Les interactions entre l’hôte et son microbiote reposent sur des moyens sophistiqués pour communiquer et coexister. Des réseaux complexes et interconnectés de molécules et de voies métaboliques associées modulent les communications hôte-microbiote, hôte-hôte et microbe-microbe pour réguler ces interactions. Cette session abordera les travaux sur 1) les interactions hôte- microbiote ; 2) les interactions microbe-microbe ; 3) l’étude des interactions par des approches -omics.
Session 3 : Adaptation exobiologie et Milieux extrêmes
Depuis maintenant une quarantaine d’années, nous assistons à la découverte d’une extraordinaire diversité de microorganismes habitant des milieux que l’on pensait totalement défavorable à la vie. Ces microorganismes définis comme extrêmophiles se développent optimalement dans des conditions physico-chimiques insoutenables pour le reste des êtres vivants. Comment font-ils pour s’adapter ? Quelle est leur évolution ? La découverte de ces extrêmophiles et des nouvelles limites de la vie nous conduisent à aborder la question de la vie extraterrestre de façon plus rigoureuse. Certains microorganismes extrêmophiles terrestres seraient parfaitement capables de vivre dans quelques régions d’autres planètes et satellites. L’étude des microorganismes des environnements extrêmes a ainsi ouvert de nouvelles perspectives pour aborder la question des origines de la vie et pour l’exploration de la vie dans l’univers.
Cette session portera sur tous travaux relatifs aux microorganismes extrêmophiles allant de leur évolution, leur physiologie jusqu’à leur mode d’adaptation. Elle accueillera tous procédés ou technologies innovantes utilisés dans l’étude des microorganismes extrêmophiles. Les études faisant références à l’exobiologie ou à l’origine de la vie seront particulièrement les bienvenues.
Session 4 : Impact des perturbations environnementales
Les communautés microbiennes sont au cœur du fonctionnement des écosystèmes en formant des systèmes complexes extrêmement dynamiques dans le temps et dans l’espace, avec des mécanismes d’adaptation variables face aux changements et perturbations environnementaux.
Cette session abordera les différents types de travaux étudiant l’impact des changements environnementaux naturels ou d’origine anthropique sur les communautés microbiennes en termes de diversité, de dynamique et d’adaptation ainsi que la modélisation de leurs effets.
Session 5 : Pathogènes et environnement, réservoir
La croissance de la population mondiale et l’industrialisation sont à l’origine des changements globaux qui ont un fort impact sur la biodiversité microbienne et sur la santé des écosystèmes, notamment sur l’émergence de nouveaux agents pathogènes, et la modification de la répartition géographique des agents pathogènes actuels. Les crises sanitaires passées et la pandémie actuelle soulignent ainsi la forte interdépendance entre la santé humaine et celle des écosystèmes. Cette session abordera tous les travaux en lien avec le concept « one-health » comme par exemple, 1) les réservoirs de pathogènes (humains, animaux et végétaux) 2) la dynamique des agents infectieux dans les écosystèmes 3) les facteurs contrôlant l’émergence et la ré-émergence de pathogènes (urbanisation, pratiques agricoles, changements d’usage des sols, changements globaux…) 4) la diffusion de gènes spécifiques (toxines, résistances aux antibiotiques) au sein des écosystèmes 5) liens entre changements globaux et pouvoir pathogène
Session 6 : Biotechnologie microbienne et Ingénieurie ecologique
La biotechnologie microbienne utilise les capacités innovantes de certains microorganismes pour modifier des matériaux vivants ou non vivants aux fins de production de connaissances, de biens et de services. L’ingénierie écologique consiste en l’étude précise et la dissection systémique des écosystèmes naturels jusqu’à l’échelle de la molécule, permettant de mieux comprendre le fonctionnement de la biosphère terrestre. En liant écologie et biotechnologie, il est alors possible de développer de nouveaux bioprocédés plus ‘propres’ et plus compétitifs pour proposer des solutions bio-sourcées dans des domaines d’applications variés tels que la santé, la chimie, l’agroalimentaire ou l’environnement.
Cette session portera sur tous travaux relatifs au développement d’applications biotechnologiques microbiennes ou toutes autres utilisations des microorganismes à but appliqué. Elle accueillera tous procédés ou optimisation de procédés existants, quel que soit leur niveau de maturité technologique (ou TRL « Technology Readiness Level »). Les études faisant référence aux bioénergies, à la production de biomatériaux ou de biomolécules seront particulièrement les bienvenues.