À partir de terrains français, Adrien Baysse-Lainé travaille en géographie rurale sur les relations entre les dimensions « sols » et « foncier » de la terre dans l’aménagement, la fabrique du droit et l’appréhension des inégalités. Chargé de recherche, il enseigne également en développement rural à l’Université Lumière Lyon 2.

Pierre-Olivier Garcia est maître de conférences en géographie et aménagement. Ses recherches, au croisement de l’aménagement du territoire et de la géographie sociale et culturelle de l’environnement, portent principalement sur les relations qu’entretiennent les territoires avec les changements environnementaux globaux, à avec une focale actuelle sur les glaciers.

Céline Granjou est DR en sociologie des sciences et de l’environnement à Inrae. Elle s’intéresse aux rapports à la biodiversité et aux sols, aux rôles des savoirs dans la conservation de la nature et aux politiques climatiques. Elle coordonne actuellement le projet ANR POSCA – The Promises of Soil Carbon Sequestration : Innovations, Organisations, Knowledge. 

Olivier Labussière est géographe, chercheur au CNRS. Ses travaux portent sur les relations entre espaces, énergies et sociétés en contexte de transition climat-énergie. L’analyse du déploiement de nouvelles technologies de l’énergie (à terre, en mer, dans les sous-sols), des politiques qui les sous-tendent et des luttes qu’elles suscitent offre une entrée privilégiée pour suivre la façon dont se redéfinissent les limites de l’écoumène compris comme l’espace géographique habité. Ces nouvelles frontières sont des lieux où par hypothèse se vivent, se discutent et se redéfinissent les politiques environnementales contemporaines.

Les travaux de Julien Merlin portent sur la façon dont les politiques et économies globales de transition écologique convoquent les sous-sols et rendent tangibles nos dépendances controversées à ces milieux et leurs matières (eaux, minéraux …). Il étudie la façon dont ces politiques et économies du sous-sol font émerger des sites d’extractions controversés, des pratiques, des luttes, aux multiples représentants (ingénieurs, géologues, associations environnementales, collectifs riverains, populations autochtones …), qui interrogent nos dépendances sociotechniques (héritées, présentes et futures) aux milieux géologiques et nos capacités à les repenser et les mettre en politique.

Germain Meulemans a obtenu son doctorat en anthropologie auprès des universités d’Aberdeen et de Liège en 2017, avant de rejoindre l’EHESS à Paris puis l’Université de Grenoble, où il est postdoctorant au sein du projet Still on the Map! Les communautés du delta du Mississippi à l’épreuve de la disparition des sols. En collaboration avec des artistes, des écologues, des historiens des sciences, des architectes et des urbanistes, il développe des ethnographies expérimentales et collectives interrogeant les nouvelles pratiques de la fertilité urbaine ainsi que les rapports entre sols et surfaces dans la ville contemporaine.

Xavier ARNAULD de SARTRE est directeur de recherches au CNRS, affecté à l’université de Pau où il dirige l’unité mixte de recherche Transitions énergétiques et environnementales. Spécialiste de la place des populations dans les projets de lutte contre les changements globaux, il a longtemps travaillé sur les questions de biodiversité et d’agriculture avant de réaliser une réorientation thématique autour de la transition énergétique – et notamment de la politisation de cette dernière par les contestations des populations ».

Soraya Boudia est historienne et sociologue des sciences et de l’environnement, professeure à l’Université de Paris. Son travail porte sur savoirs et politique, en particulier sur le gouvernement transnational des risques sanitaires environnementaux.

Sébastien Chailleux, enseignant-chercheur à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, membre de l’UMR Transitions Energétiques et Environnementales, chercheur associé au Centre Emile Dukheim et titulaire de la chaire junior E2S sur la politisation des utilisations du sous-sol. Spécialiste des industries du sous-sol et de la transition énergétique, Sébastien a travaillé sur les hydrocarbures, le stockage géologique de carbone et les mines en France. Il analyse les trajectoires de projets industriels de transition, l’évolution des politiques publiques énergétiques et le gouvernement des ressources naturelle.

Marie Forget est Enseignante-Chercheure en Géographie à l’Université Savoie Mont Blanc au laboratoire EDYTEM. Ses recherches portent sur l’exploitation et la préservation des ressources, interrogeant notamment le nexus mine /eau / énergie, dans les transitions énergétiques. Ses terrains d’étude sont centrés sur les Andes et les Alpes.

Sylvie Gentier est chargée de coordonner les activités scientifiques du BRGM dans les domaines des géothermies et des stockages souterrains (stockages d’énergie, stockage de CO₂, stockage de déchets radioactifs). Elle a coordonné de nombreux projets pluridisciplinaires dans le domaine de la géothermie profonde au BRGM. Elle a été responsable du programme « Captage et stockage du CO2 » à l’ANR, professeure associée à l’université du Québec à Chicoutimi. Ses recherches ont porté sur les comportements mécanique, hydraulique et thermique des massifs rocheux dans le cadre des usages « énergétiques » du sous-sol.

Christelle Gramaglia travaille sur les pollutions minières et industrielles, à la fois sur la production de savoirs métrologiques sur les risques en situation de controverse, et sur les expériences habitantes sensibles des dégradations environnementales. Elle s’intéresse aussi à la question de la remédiation des sols pollués, notamment à Viviez/Decazeville et Salsigne. Elle enseigne aussi la sociologie des sciences à l’Université de Montpellier.

Brice Laurent est chercheur au Centre de Sociologie de l’Innovation de Mines ParisTech. Ses travaux analysent les relations entre l’innovation et la démocratie. Ses recherches actuelles se penchent sur l’expérimentation comme mode d’action collective, et sur la politique des ressources naturelles. Il enseigne à Mines ParisTech, Sciences Po Paris et Paris 1.

Sandrine Mathy est directrice de recherche CNRS en économie de l’environnement au laboratoire GAEL (Laboratoire d’Économie Appliquée de Grenoble). Ses thèmes de recherches portent sur les enjeux de design et d’évaluation des politiques climatiques, énergétiques et visant à réduire la pollution atmosphérique. Elle développe de nombreux projets et collaborations interdisciplinaires tels que dans le projet MobilAir (https://mobilair.univ-grenoble-alpes.fr/). Elle a également initié en 2017 l’école thématique “Autour du 2°C” portant sur les enjeux de l’interdisciplinarité de la recherche sur le changement climatique qui réunit tous les deux ans une soixantaine de chercheurs.

Alain Nadaï est directeur de recherche (DR2 CNRS) au Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED – CNRS). Ses recherches ont porté sur les controverses environnementales (taxation carbone énergie, écolabels de produits) ainsi que sur les politiques de l’environnement, de l’énergie et du paysage. Elles se concentrent aujourd’hui sur les enjeux sociaux, institutionnels et territoriaux de la transition énergétique, sujet sur lequel il a contribué à la rédaction du rapport du GIEC sur les énergies renouvelables (SRREN, 2011), coordonné plusieurs projets de recherche et ouvrages, dont récemment : ‘Energy transitions : a Socio-technical Inquiry’ (Palgrave McMillan, 2018).

Jérôme Poulenard est professeur de Science des sols à l’Université Savoie Mont-Blanc. Spécialiste des sols de montagne (Andes, Alpes, autres montagnes du monde), il s’attache à comprendre les mécanismes d’évolution et de fonctionnement de la couverture pédologique et les relations entre les sociétés humaines et les sols dans les socio-écosystèmes de montagne. Ces recherches actuelles l’amènent  notamment à travailler sur la dynamique de stockage des matières organiques dans les sols -en particulier dans les sols récents issus de retrait glaciaire – et sur l’évolution long terme du fonctionnement des sols à l’anthropocène. Enseignant de Science des sols, il est co-auteur de la nouvelle édition de “Introduction à la Science des sols” chez Dunod.

Thomas Schellenberger est maître de conférences en droit public et chercheur en droit de l’environnement et des risques au Centre Européen de recherche sur le Risque, le Droit des Accidents Collectifs et des Catastrophes (CERDACC, Université de Haute Alsace). Thèse (2014) : ” Le droit public des utilisations du sous-sol : réflexions sur le régime juridique des stockages géologiques de déchets ” ; publication récente : ” Stockage géologique de déchets et droit du sous-sol : une fracture entre intérêt public et usage industriel”, Natures Sciences Sociétés, numéro spécial dirigé par X. Arnaud de Sartre, à paraître.

Olivier Vidal est directeur de recherche au CNRS, à l’Institut des sciences de la Terre de Grenoble. Il s’est spécialisé dans la modélisation thermodynamique des réactions minéralogiques, et depuis quelques années dans la modélisation des interactions entre matières premières et énergie. Vidal (2018) Matières premières et énergie. Les enjeux de demain. ISTE Editions.